JUIN 2020 – DES NOUVELLES DE LA FAPS
Chers amis,
En ce tout début juin, peu à peu, chacun a le sentiment de sortir de cette espèce d’anesthésie dans laquelle la pandémie nous a tous plus ou moins plongés et revoir les visages amis, recommencer à parler, faire à nouveau des projets est un baume pour le coeur dont nous avions tous furieusement besoin.
Chacun a géré cette crise comme il l’a pu, avec les moyens du bord et il n’a pas été toujours facile d’être éloignés de nos familles, de nos amis chers ou d’être isolés. Nous espérons de tout coeur que vous et vos familles avez été épargnés et que pour vous aussi, le ciel redevient bleu. Tout doucement.
Durant le confinement, nous avons eu l’immense chagrin de perdre notre belle amie Annie et son décès a été un choc terrible pour nous tous. Annie faisait partie de ce petit groupe qui fut à l’origine de la naissance de la FAPS et il y a quelques jours, dans un jardin ami, entourés d’une bonne partie de ce “noyau dur”, nous avons repensé à tous les moments fantastiques passés en sa compagnie, aux petits voyages en Allemagne qu’organisait courageusement Evelyne au tout début des années 2000 et nous avons évoqué avec émotion, sourires et rires, ces pages d’amitié partagée, les anecdotes innombrables qui ponctuaient immanquablement ces escapades joyeuses. Nous tous qui faisions partie de l’aventure “cours d’allemand-excursion de fin d’année comprise” concoctée de main de maître par Evelyne, notre chère prof durant ces années là, nous n’avons pas oublié que c’est lors d’une soirée plus que pluvieuse à Heidelberg (pluvieuse oui, mais aussi copieusement arrosée d’un alcool de framboise de derrière les fagots!) qu’est née l’idée de la FAPS en 2003. Au retour d’Allemagne, nous avons décidé d’officialiser la naissance de cette nouvelle association à Sommières et c’est Annie qui décréta que marier l’aïoli à la choucroute, le flamenco aux Lieder les plus romantiques était assurément l’idée du siècle! Elle avait raison puisque plus de seize ans plus tard, nous sommes toujours là. Merci à toi chère Annie d’avoir enrichi nos vies grâce à ta générosité légendaire, grâce à ton sens inné de l’accueil et à tes tables toujours dressées comme prêtes pour recevoir des rois ou des reines. Merci pour ton flair de fin limier qui faisait que tu dénichais à chaque fois tous les films extraordinaires que nous présentions pour notre festival de ciné allemand annuel, merci pour ton goût très sûr en matière de littérature, de jazz, de musique classique et merci pour toutes ces soirées généreuses et chaleureuses organisées dans ton petit jardin si accueillant et plein de bougies. Les solstices d’été n’auront plus jamais le même goût sans toi. Merci d’avoir été notre amie et de nous avoir fait rire si souvent. Regardez-la, regardez comme elle était belle et joyeuse et comme le disent ses filles, Tania et Myriam, telle que nous la connaissions, elle est juste partie dans une pirouette pour aller trinquer avec les anges. Qu’elles soient remerciées toutes les deux de m’avoir autorisée à publier cette photo.
Nous allons nous réunir dans quelques jours pour rallumer la machine mise un temps en sommeil forcé. Le programme du dernier trimestre sera mis en ligne au cours de l’été et nous espérons vraiment vous retrouver tous dès début septembre. Profitez de tout ce qui vous a manqué mais nous le savons tous, la prudence reste de mise.
Josée Bernard