Février 2015
Le mois de janvier a été rempli de chagrin et d’émotions et il est probable que chacun gardera ça dans sa tête et son cœur encore un bon moment. Il faut néanmoins aller de l’avant et j’espère que le programme du mois de février vous séduira.
Nous avions programmé une soirée « crêpes » le 3, mais nous avons pensé qu’il serait plus constructif de nous réunir et d’aborder les évènements tragiques de janvier sous un angle philosophique. Vous trouverez les détails de cette soirée en vous reportant au programme.
Je me rends compte qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas piapiaté et que je ne vous ai pas entretenus de la pluie et du beau temps, comme à mon habitude ! Je vous avoue que mon cœur est encore un peu lourd pour ça et que je me sens peu encline au badinage.
« L’intelligence prend fin où commence le racisme. Le racisme, c’est le vers qui ronge le fruit de l’intelligence, la rouille qui corrode et détruit la dignité de la personne. Le raciste, fait de peur et d’ignorance, traumatisé par le manque d’intelligence et d’estime de soi, et nourri par la haine de l’autre du fait d’un complexe d’infériorité profond et incoercible, est à la fois le danger et la victime : un danger pour les autres (l’enfer virtuel, ce n’est pas l’autre, c’est le racisme) et une victime de lui-même. Une victime qui devient le bourreau de l’autre. Prisonnier de ses préjugés, phobies et contradictions, le raciste n’aime pas la liberté car la liberté, c’est la diversité, la pluralité d’être et de choisir. Lui aussi – né du métissage d’un homme et d’une femme – a peur de choisir parmi la diversité des options, critères et modèles tout comme l’effraient la cohabitation, la communication et le rapport individuel aux autres. Devoir reconnaître les différences l’angoisse tout comme le métissage – pureté ô combien audacieuse – l’épouvante.
“Il y a certaines perversions de l’intelligence et de la société humaines contre lesquelles il est inutile de lutter ouvertement. La seule action positive est d’éduquer les enfants de telle manière que ces perversions leur paraissent inacceptables moindres égarements. De toutes ces perversions, le racisme est sans doute la plus répugnante”.
Manuel Martin Ramirez