Convergences et divergences Franco Allemandes dans une Europe en crise
Comme je vous l’annonçais il y a deux semaines, le 23 mai dernier, Evelyne et Victor Brandts ont tenu débat autour du thème jamais tari des relations Franco-Allemandes. Et plus particulièrement en ces temps mouvementés. Un article relatant cette soirée devait paraître dans Midi Libre. Mais au dernier moment, la rédaction l’a refusé au motif que ce sujet ne concernait pas la vie locale! Ah bon? La vie sommièroise s’arrêterait donc aux berges du Vidourle?
Voici donc le texte de cet article. Et quelques photos. Pas terribles, je vous l’accorde!
“La crise de l’Europe et de l’euro est actuellement au cœur de tous les débats. La FAPS organisait récemment une conférence-débat sur le sujet, animée par Evelyne et Victor Brandts dans les serres du CART devant un public nombreux.
Ils ont fait le point sur les divergences et les convergences de la France et de l’Allemagne, « moteur de l’Europe », à ce sujet. Dans la situation de crise que celle-ci traverse, et qui exige unité, rapidité et efficacité, leurs désaccords peuvent peser lourd.
Les deux intervenants, prenant tour à tour la parole, ont d’abord expliqué les visions respectives de l’Europe dans les deux pays : ici Etat centraliste, réticent à l’idée d’abandonner une partie de sa souveraineté nationale, et donc partisan d’une Europe « intergouvernementale » dans laquelle chacun reste maître chez soi ; là-bas, peu d’états d’âme sur la vision d’une Europe fédérale, système familier aux Allemands, et qui leur a jusqu’à présent assez bien réussi.
Cependant, comme les intervenants ont tenté de le démontrer, devant la gravité de la situation, des voix toujours plus nombreuses s’élèvent en France aussi pour réclamer un « gouvernement économique » européen, seul capable d’affronter les marchés. L’instauration d’un tel gouvernement serait le premier étage d’une Europe politique.
Le débat actuel rigueur/croissance et les différentes solutions envisagées pour résoudre le problème de la dette ont été évoqués : au fond tout le monde est d’accord sur le principe de la croissance, mais les opinions divergent sur les moyens d’y parvenir : s’agit-il de mettre en avant la croissance et de pourvoir à la stabilité dans un deuxième temps ou de garantir d’abord la stabilité pour assurer ensuite la croissance ?
Le débat fourni et contradictoire qui a suivi la présentation a été d’autant plus intéressant que l’auditoire comptait un certain nombre d’auditeurs allemands. Ils ont pu expliquer très concrètement, exemples à l’appui, le point de vue de l’opinion publique de leur pays. Cette discussion a donc été au total très fructueuse en permettant aux uns et aux autres de mieux se comprendre en précisant leur position, d’exprimer accords et désaccords dans un esprit ouvert et constructif, que l’on souhaiterait trouver plus souvent dans les débats des professionnels de la politique.”
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